La vie spirituelle, la quête, le Chemin ce ne sont pas les quelques minutes pendant lesquelles vous pratiquez formellement votre Pranayama ou votre Concentration ou votre Méditation ou votre Kriya, ce sont les 23 heures et quelques minutes restantes où ce que nous faisons, pensons et disons nous permettent d’évoluer ou de tomber plus profondément dans le gouffre du Karma toujours confinant, toujours auto-créé, toujours contraignant.
Comment adoucir et diriger le mental ? Comment atténuer les explosions émotionnelles ?
1. Il y a un lien causal entre le mental et les mots prononcés. Vous pouvez modifier votre discours. L’un des facteurs-clés est ce que les Yogis appellent la modification de votre parole. Évitez les déclarations du style, “Je suis fatigué, je suis triste, je suis heureux, je suis malheureux, je suis ignorant, etc.” Évitez ces affirmations. Changeons notre façon de penser et de parler en disant : “Mon mental est fatigué, mon mental est triste, mon mental est heureux, mon mental est malheureux, mon mental est ignorant”.
En pratiquant cela pendant de nombreux mois et, pour certains d’entre nous, pendant de nombreuses années et décennies, cela nous aide à savoir que la conscience, pas le mental, mais la conscience est vraiment indépendante du mental émotionnel, à réaliser que toutes les émotions ne sont en fait qu’une agitation superficielle à la surface du mental.
En pratiquant les différentes étapes du Yoga, de l’autodiscipline, nous nous éloignons de plus en plus du complexe corps-mental de surface, et nous commençons à trouver les domaines plus calmes du mental qui deviennent un Pont vers la Conscience et vers vous en tant qu’Observateur.
2. En plongeant de plus en plus profondément dans votre mental, vous transcendez les émotions de surface et, étonnamment, vous y trouvez un calme profond et tranquille. Cela révèle une fois de plus que vous, en tant qu’Observateur, restez toujours l’Observateur
> des fonctions du mental. Cela vous aidera clairement à prendre conscience que les états émotionnels ne sont pas vous en tant qu’Observateur, pas vous en tant qu’Atman.
Ces émotions sont la fonction du complexe corps-mental où vous vivez, où vous avez votre être et où vous êtes totalement englué en tant que conscience émotionnelle.
Nous devons éloigner le mental de sa surface, de sa superficialité, de ses puissants désirs d’expression-de-soi et surtout de son autoglorification, terme qu’utilisait mon Guru Shellyji à l’époque. Je sais que le terme religieux est que nous devons devenir humbles, mais cela nous conduit vraiment à un état où la plupart d’entre nous sont déjà dans un état de négativité plutôt que de positivité. C’est important. Prenez le temps d’y réfléchir. Méditez sur ce sujet ce soir. Méditez-le demain matin.
Les émotions sont la fonction du complexe corps-mental. Vous n’êtes pas le complexe corps-mental. Vous n’êtes pas le mental et vous n’êtes pas le corps et vous n’êtes pas le complexe corps-mental. La conscience de votre identité personnelle, quelle qu’elle soit, se poursuivra et peut se poursuivre sans l’éternelle activité émotionnelle du mental.
Cela semble renforcer notre conscience que nous vivons et existons en tant que complexe corps-mental. Ainsi, toute méthode que vous utilisez pour acquérir une conscience plus profonde de votre complexe corps-mental sera très utile pour vous faire avancer sur votre Chemin d’Études Spirituelles.
3. De même que toutes les âmes doivent étudier l’Histoire pour ne pas répéter les erreurs négligées du passé, ainsi chaque chercheur, vous, moi, nous, devons étudier notre propre histoire personnelle. Étudiez votre propre histoire personnelle afin d’être conscient des schémas de pensées restrictifs et donc des actions passées limitantes. Sérieusement, pensez à cela pendant quelques minutes.
4. En marchant le Chemin, il est essentiel de voir et de résoudre le problème du soi égotique. Comme je l’ai dit si souvent, comme les Mystiques l’ont dit si souvent, nous ne sommes pas ici mystiquement pour écraser l’ego, pour détruire l’ego, pour rendre négatif l’ego. L’ego est un champ de forces puissant, qui contient un nombre infini de pensées, sentiments, idéologies et émotions opposés en une sorte de schéma de base unifié appelé “vous en tant que personnalité”.
L’objectif est d’être capable de diriger le soi loin d’une activité pensante égoïste et égocentrique et donc des puissants champs de forces qui limitent notre mental et notre vie. Votre objectif est d’observer avec détachement la nature émotionnelle de votre mental et de chercher à corriger la cause originelle de ces émotions.
Quel est le problème avec les émotions du mental qui nous amènent à penser, dire et faire des choses qui sont limitantes, karmiquement destructrices, diraient certains ? C’est le problème de se perdre dans les états mentaux d’émotions, désirs, aversions. Ces émotions instables, désirs, espoirs ou peurs, déconcertent le plus souvent et amènent la confusion chez le chercheur. Il ne peut pas voir le problème qui se trouve juste devant lui. Il ne peut pas voir la nature de son être ou la nature de l’être humain. Il ne peut voir, saisir ou comprendre la nature de l’univers où il vit. Il ne voit pas les relations entre les choses.
C’est là tout le secret, apprendre la relation des choses, en particulier dans les premiers stades, la relation entre votre schéma de pensées d’hier, votre existence physique et vos expériences de demain. Il y a un lien entre ce que vous pensez et/ou émouvez et les événements qui surviennent dans votre vie. La haine attire des personnes remplies de haine, ce qui intensifie la haine et produit de la haine dans votre vie. L’amour produit de l’amour et attire dans votre vie des personnes qui sont orientées vers l’amour, selon qu’il s’agisse d’amour physique ou d’amour désintéressé.
Devenons donc plus conscients de l’environnement où nous vivons. En commençant à mûrir, réalisons que, oui, nous vivons dans un univers physique et devons en prendre soin, mais nous vivons également au plus profond de nous-mêmes, et là aussi devons en prendre soin.
A mesure que nous en prenons conscience, nous serons plus doux avec nous-mêmes et donc plus doux avec les autres personnes, les animaux et l’environnement où nous vivons, et nous découvrons ainsi, avec le temps, que nous nous sommes vraiment béni nous-mêmes parce que nous sommes devenus plus doux avec notre propre complexe corps-mental.
Goswami Kriyananda
Le Complexe Corps – Mental
82 pages
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