“Il existe une connexion inhérente, intrinsèque entre le souffle et la pensée. Pour atteindre un état de méditation profonde, il faut comprendre et de pratiquer la relation souffle/mental.
Avez-vous déjà eu une boisson chaude et soufflé dessus pour la refroidir ? Avez-vous déjà eu cette expérience ? Avez-vous déjà eu des mains froides et soufflé sur elles pour les réchauffer ?
Oui, le souffle refroidit ce qui est chaud et réchauffe ce qui est froid. Ici se situe le grand mystère du souffle et pourtant cela se produit mais nous n’y pensons jamais. Comment se fait-il que l’on peut réchauffer ou refroidir avec le même souffle ? Il y a un grand mystère là indépendamment du lien entre le souffle et le mental.
C’est un événement assez remarquable et pourtant ce grand mystère est ignoré de la plupart des âmes. Moins secret, avez-vous déjà remarqué que quand une personne est excitée, le souffle se manifeste en souffles courts et rapides ? Avez-vous déjà remarqué que quand une personne est en profonde pensée, ou profondément attirée par quelque chose, le souffle se manifeste en un schéma respiratoire lent ?
Très clairement le schéma respiratoire et les états émotionnels ou le schéma respiratoire et le processus de pensées sont reliés. Mais ne perdez pas de vue le mystère. Soufflez sur une boisson chaude et elle refroidit. Soufflez sur vos mains froides et elles se réchauffent.
Quand le schéma respiratoire est erratique, le mental est aussi erratique et par conséquent les pensées sont confuses, lourdes, non-perspicaces.
Toutefois quand le schéma respiratoire est uni, le mental est calme et par conséquent les pensées sont claires, pointues et très perspicaces. Quand vous gagnez une compréhension plus profonde du souffle, vous améliorez la qualité de vos pensées, vous améliorez l’énergie libérée par vos pensées, vous améliorez la capacité de favoriser la manifestation de pensées, en espérant, en priant que ces pensées que nous pensons et le rêve que nous rêvons soient désintéressés, non destructeurs, constructifs et utiles pour tous.
Tout chercheur, tout être désireux d’améliorer les états mentaux doit pratiquer une certaine forme de Pranayama et le faire consciemment ou inconsciemment. Donc pour le chercheur conscient, pour la personne sur le Chemin, il est nécessaire de s’asseoir pendant une courte période de temps pour pratiquer chaque jour – et Shelly disait si possible au même moment, dans le même lieu, dans la même posture. Et 1 fois par jour est absolument essentiel. 3 à 5 fois par jour est requis si vous voulez vraiment faire des progrès dans cette vie-ci.
Dans cette courte période où vous vous asseyez à l’écart, deux choses sont requises :
• Commencez par vous asseoir en silence. Bien que la plupart des gens le font le soir dans une pièce obscure le soir, ceci peut se faire n’importe quand, de jour comme de nuit. C’est une question de maîtrise de notre environnement, de maîtrise de notre environnement intérieur.
• Après vous être assis en silence, n’essayez pas de dire au mental quoi penser ou ne pas penser. Observez le mental et son activité et tranquillement, doucement dites au mental, “Ralentis, ralentis doucement, doucement, doucement, s’il te plaît”.
En parlant à votre mental, demandez-lui donc de ralentir. Il peut avoir tout le temps qu’il veut pour faire les choses qu’il veut faire, juste, mais juste arrêter la course, le déchaînement, la divagation du mental. Et ceci ne peut se produire bien sûr que si nous ralentissons notre activité quotidienne et n’essayons pas de la farcir de 50 000 événements.
Essayez de ralentir, je ne dis pas de vous débarrasser de vos émotions, je dis de les prendre au ralenti, et de les apprécier avant qu’elles n’apportent un désastre total dans votre vie. Appréciez-les, soyez-en conscients, modifiez-les, pensez à des moyens de rêver votre cauchemar pour qu’il ne soit plus un cauchemar, mais qu’il aide d’autres gens y compris vous-mêmes, qu’il soit plus créatif et constructif plutôt que limitant et destructeur.
La deuxième partie de ce temps de pratique assis plusieurs fois par jour consiste intentionnellement à modifier votre schéma respiratoire. Dans cette courte période de pratique, Après cette période de ralentissement, alors le but consiste intentionnellement à pratiquer, à modifier votre schéma respiratoire. Vous serez absolument étonné au nombre de choses qui arrivent dans votre vie quand vous modifiez votre cycle respiratoire. Vous serez étonné au nombre d’effets profondément positifs que votre mental va traiter et donc va produire des changements incroyables dans votre monde “extérieur”.
L’idée est de rendre conscient le mental subconscient, et vous devez ralentir le schéma respiratoire maintenant. Réalisez que le souffle contrôle le mental et que le mental contrôle aussi le souffle, donc soyez conscient de votre mental s’il s’inquiète, et apprenez à ne pas vous inquiéter. Si le mental est tracassé, apprenez à ne pas vous tracasser. Si le mental ralentit, ralentissez-le davantage. Si vos désirs s’adoucissent, les pulsions de vos désirs s’éloignent de plus en plus.
Et il y a beaucoup d’autres effets au ralentissement du souffle et du mental. Pratiquez cette technique juste immédiatement après votre état méditatif : Trouvez le moment où l’état mental est calme, amenant une sorte de placidité et une détente totale du complexe corps-mental.
Et avec cela, la vie fait du sens. Et l’on voit avec ce mental créatif, l’on voit le mystère du souffle. L’on voit que le souffle rafraîchit la boisson chaude et qu’il réchauffe les mains froides. Et qu’il y a un mystère plus profond, soudain la vie n’est plus déconcertante mais la vie et les événements de la vie deviennent clairs, significatifs et non chaotiques.
Cela conduit simplement à une vie quotidienne plus heureuse, à un état de rêve plus clair et plus significatif. Et quand vous entrez en méditation, vous entrez plus rapidement et plus significativement dans un état plus profond de méditation profonde. Apprendre à respirer et à penser plus lentement est donc la clé du succès sur le Chemin de votre évolution spirituelle ou sur le Chemin.”
Goswami Kriyananda in “Comment Atteindre la Méditation Profonde, Chapitre 6.