La Loi du Karma : Concept-clé du Kriya Yoga

Loi du Karma: ying et yang

Il importe de comprendre le fondement ultime du Kriya Yoga : le concept de Karma ou Concept de Causalité. Le karma est cause à tous les niveaux de l’existence et dans toutes les dimensions temporelles. Le karma démontre que toute situation impliquant une personne est entièrement causée par les propres énergies et efforts passés de cette personne dans cette vie et une vie passée ou dans les deux — c’est la Loi du Karma.

Point absolument vital : le karma n’est jamais un facteur de punition comme le croient la plupart des Occidentaux.

Le karma est la force primaire inconsciente se reliant à la création de la vie individuelle de chacun. Les désirs et les actions créées par ces désirs produisent du karma. Chez la plupart des gens, les désirs sont plus inconscients que conscients. Aussi puissants et perceptibles que soient les désirs conscients, ils sont extrêmement faibles comparés aux flux des désirs invisibles, inexploités et inconscients qui sont la source des désirs conscients visibles.

Un désir conscient très intense, de très courte durée, produira des désirs inconscients à très long terme, même dans la prochaine vie, alors que le mental conscient l’a depuis longtemps oublié au profit d’un autre désir.

Il y a des désirs denses, des désirs subtils et des désirs super-subtils. Ces trois formes de désirs conscients produisent du karma. Le désir karmique est une force bien plus subtile. Le karma est le désir conscient devenu inconscient, donc l’on n’a aucun contrôle sur cette force. La plupart des gens n’ont même pas conscience que ces forces affectent les différentes sections intérieures de leurs vies, les niveaux intérieurs de leur conscience. Le Chemin du Kriya Yoga consiste à compenser consciemment ces forces négatives inconscientes qui se manifestent mentalement, verbalement et physiquement. Cet effort conscient produit le Kriya-mana-karma qui neutralise les énergies karmiques négatives du passé. L’étudiant réussit ainsi à se libérer de ses désirs constrictifs passés.

Il y a trois types de karma. Le karma du fût total de karma provenant de nos vies passées, puis, tiré de ce fût, le contenant du karma de cette vie-ci. S’il n’y avait que ces deux karmas, nous n’aurions aucun libre-arbitre, mais nous avons le Kriya-mana-karma, le karma créé par nos efforts conscients ici et maintenant et c’est la force neutralisante qui peut briser les schémas du passé. Donc nous sommes libres, libres dans la mesure où nous pouvons consciemment nous efforcer de surmonter le flux des désirs inconscients, semi-conscients et conscients qui sont constrictifs et destructeurs.

Certains états mentaux établis dans notre passé se ré-établissent d’eux-mêmes dans notre nouvelle incarnation pendant notre enfance, entraînant un style de vie particulier. En grandissant, nous reconnaissons que certains de ces programmes de l’enfance et de notre passé sont insensés, constrictifs, et non seulement erronés mais extrêmement dangereux, destructeurs et qu’ils doivent être changés. Ainsi, un chercheur sur le Chemin s’efforcera consciemment à neutraliser ces schémas mentaux négatifs du passé, que ce soit le passé d’il y a cinq, dix ou vingt vies : nous voulons neutraliser les schémas karmiques du passé.

La vie d’une personne moyenne est contrôlée par des désirs et des schémas inconscients qui pré-conditionnent le mental et le corps. D’abord, pour nous libérer, nous devons nous relier à de nouveaux désirs qui nous libéreront des désirs passés qui nous contraignent. Ce n’est que la première étape. Ces nouveaux désirs doivent être plus positifs, plus constructifs, moins constrictifs. Ce doivent être des désirs de liberté, de bonheur et de sagesse.

Ensuite, nous devons invoquer l’état de conscience nommé détachement, atteindre l’état de non-désir. Nous choisissons consciemment de ne pas avoir de désirs. Ces actions de détachement sont des actions Kriya. Action Kriya signifie que nous devons, au niveau le plus simple, nous abstenir de toute émotionalité et donc de tout désir. L’émotionalité produit de l’inconscience, des schémas de vie constrictifs. L’émotionalité est une forme de violence mentale au plus haut degré.

La compassion, la chaleur humaine et l’amour ne sont pas des émotions. Mais beaucoup de gens ont des émotions qu’ils appellent amour ou compassion. Prenez garde de ne pas confondre… 

Dans la vie quotidienne, on peut voir une violence verbale subtile dans les relations humaines. Celle-ci prend source dans l’inconscient, dans les désirs et les schémas inconscients, montrant ce que les gens créent et créeront s’ils ne font pas consciemment quelque chose pour générer une vraie compassion, une vraie chaleur humaine, un véritable amour, une vraie sagesse. Compassion, chaleur humaine et amour sont la Sagesse sur le plan terrestre.

Lire la suite

La Légende du Sage Markandeya ou le Concept de Mémoire

Le concept de mémoire (Moraine lake)

“Désespéré, Markandeya éclabousse dans le vaste Océan Cosmique. Parce qu’il est droitier, la main droite éclabousse un peu plus fortement et il commence à tourner, et c’est un symbolisme très important. Avant il n’y avait rien d’autre que l’océan tout noir et à mesure qu’il tourne là, soudain devant lui, il prend conscience d’un géant endormi sur les vastes eaux, un géant qui brille, rayonnant d’une lumière merveilleuse venant de l’intérieur.

A la vue de la forme, le sage s’emplit de surprise et de joie mystique. La forme en partie submergée ressemble à une chaîne de montagnes émergeant des vastes eaux. Le sage se rapproche en nageant pour étudier l’être étonnant. Il regarde et se pose des questions, Qu’est-ce qui est réel ? Ce que j’ai vu il y a quelques secondes ou ce que je vois maintenant ? Donc revient l’éternelle question, Qu’est-ce qui est réel ? Dans les Puranas, la réponse est très simple : il n’y a qu’une seule réalité : c’est vous. Vous êtes la réalité. Tout le reste n’est qu’une projection de vous.

Le sage est sur le point de demander qui est cet Être lorsque le géant baille, ravalant Markandeya qui se retrouve à nouveau dans le corps de Dieu et marchant le chemin, regardant toutes les belles universités, tous les beaux temples où tout est harmonieux. De retour dans l’harmonie et l’ordre, le sage est une nouvelle fois dans son propre paysage familier. Mais, quelque part, Markandeya a changé. Empli de davantage de confusion, il ne pense qu’à son expérience brève mais remarquable et se pose encore une question, “N’ai-je pas déjà fait cela avant ? Je sens que peut-être j’ai fait cela avant.” Mais alors, comme tout être humain, il est incapable d’accepter toute réalité transcendant le pouvoir interprétatif de sa conscience humaine et les merveilleuses montagnes, la joie de voir toute cette harmonie lui causent l’oubli. Voyez le symbolisme ici. Markandeya revient donc à sa vie précédente et à ses voyages.

C’est alors que soudain Dieu éternue et le pauvre Markandeya glisse de nouveau de la bouche du Dieu endormi et se retrouve projeté dans le sombre océan des Eaux de Non-Existence.

Dans ce vaste océan noir sans étoiles, sans Lune, sans Soleil, il aperçoit dans le lointain une petite lumière. Il se met à nager vers la petite lumière et au fur et à mesure qu’il s’en approche, il aperçoit une petite île puis un petit parasol puis, en dessous du parasol, un bébé, assis, endormi sous un figuier. Ce qui est fascinant, c’est que le bébé brille. Puis soudain Markendeya  le voit jouer joyeusement parmi le vaste Océan noir, totalement seul et totalement à l’aise. De nouveau empli de curiosité, Markandeya veut donc s’approcher l’enfant, mais ses yeux ne peuvent supporter la lumière éblouissante émanant du garçon.

Physiquement occupé à se maintenir à flot, le sage n’a qu’une pensée en tête, “Je pense que quelque chose de ce genre m’est arrivé il y a très longtemps. Il me souvient avoir…”. Cependant, le sage prend conscience de la profondeur incalculable de l’Océan Cosmique illimité et à ce moment son mental est vaincu par la peur. C’est alors que l’enfant Divin s’adresse à lui en ces termes, “Bienvenue, Markandeya. N’aie crainte, mon enfant. Viens près de moi.” 

Le vénérable sage ne peut se souvenir d’un temps où quelqu’un eût l’audace de s’adresser à lui comme ‘enfant’, encore moins par son seul prénom. Bien que las et fatigué, profondément offensé, le sage explose de colère. “Qui ose ignorer mes titres, qui offense mon âge vénérable ? Même Brahma n’oserait m’approcher de manière aussi irrévérencieuse. Même Brahma s’adresse à moi poliment par “Être Immortel”. Qui va à la catastrophe en me nommant simplement Markandeya ?” 

Quand le sage eut assouvi son courroux, l’enfant Divin reprit la parole, imperturbable. “Enfant, je suis ton parent, ton père. Je suis l’Etre Primordial qui donne toute vie. Pourquoi ne viens-tu pas à moi ? J’ai très bien connu ton père. Il a jadis pratiqué des austérités pour obtenir un fils. Satisfait de ses austérités, je lui ai accordé toi, un fils qui ne mourrait jamais. Ton père connaissait le noyau secret de son existence et toi, son fils, jaillit de ce noyau. C’est pourquoi tu as ici le privilège de m’apercevoir, jouant comme un enfant sous ce figuier, sur ce vaste Océan Cosmique. 

L’attitude du Sage s’adoucit. Il s’incline et demande, “Permettez-moi connaître le secret de votre apparition maintenant en tant qu’enfant jouant dans cet océan infini. Seigneur du Cosmos, par quel nom êtes-vous connu ?”

Le Seigneur Vishnu répondit, “Je suis l’Homme Cosmique Primordial, Narayana. Je suis les Eaux de Non-Existence et les Eaux d’Existence. Je suis l’Être Primordial. Je suis la source du Cosmos. Je suis aussi la fin de tout ce qui existe. Mon nom est mort de l’univers. Pourtant, à nouveau, je suis l’Être Primordial et le refuge suprême. De moi provient tout ce qui a été, est ou sera. Yuga après Yuga, de mon essence je produis les sphères, le Cosmos et les créatures qui y vivent.”

Et, à ce point,  Narayana disparaît, le parasol disparaît, l’île disparaît. Et, de nouveau, le sage se retrouve dans cet océan des Eaux de Non-Existence en train de tout éclabousser en pensant qu’il va se noyer. Immédiatement l’île réapparaît, le parapluie réapparaît, Narayana réapparaît et le sage est sur le point de poser une question importante, “Qu’est-ce qui est réel ?” Mais au moment où Narayana commence à voir la question qui va être posée, l’Être Primordial amena vivement le saint sage à sa bouche et l’avala. Et le pauvre Markandeya de se retrouver à nouveau dans le corps de Dieu, marchant le chemin, entouré de ces belles universités, avec ces merveilleux Enseignements et ces lieux de pujas.

Cependant, cette fois, le sage est si rempli de gratitude et de félicité qu’il abandonne son pèlerinage pour trouver plutôt un lieu solitaire et méditer. Dans sa quiétude, il entend le chant du Jars Immortel. D’abord à peine audible. Puis tout à fait audible. Il peut l’entendre clairement. C’est la mélodie universelle de la Vie de Dieu, le souffle entrant puis sortant. Voici donc les paroles de la mélodie que Markandeya entend :

“Nombre de formes j’assume. 

Quand le Soleil et la Lune disparaissent,  

Je flotte et nage en lents mouvements

Sur cette étendue d’Eau illimitée.

Je suis le Jars ; Je suis le Seigneur. 

Je projette le Cosmos de mon Essence

Et demeure dans le cycle du Temps

Qui dissout le Cosmos.” 

Le Jars Sacré est la dernière révélation de la série de révélations archétypales que le Seigneur Divin fit au saint sage Markandeya.

Nombreux sont les symboles importants ici et les Puranas donnent beaucoup d’indices sur nous et sur le Chemin que nous marchons.

C’est, de toute évidence, un jeu entre la manifestation et la non-manifestation, la distinction entre ce que nous pensons être réel et ce qui est réel, quoi que cela puisse signifier, mais le concept-clé dans cette histoire est le concept de la mémoire. Il s’agit vraiment de la mémoire. Nous avons trois indices durant cette longue narration quand Markandeya dit, “Il me semble me souvenir que quelque chose de semblable m’est arrivé auparavant”.

Et de nouveau cela nous ramène à ce concept primordial qu’est l’importance de la conscience, l’importance de la conscience de votre piste mémorielle. Des centaines de milliers d’incarnations Terrestres et le même nombre d’incarnations dans le monde astral, dans les plans intérieurs supérieurs, cela fait beaucoup de mémoires. Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé la nuit dernière ? Et de la chose la plus importante de votre vie : de votre naissance ? Vous en souvenez-vous ? Comment avez-vous pu oublier cela ? C’est important. Pourquoi ne vous en souvenez-vous pas ? Pourquoi certains peuvent s’en souvenir et d’autres pas ? Pourquoi certains peuvent se souvenir de leurs rêves et d’autres pas ? Tout revient à ceci, “Qu’est-ce qui est vraiment important pour vous ? Qu’est-ce qui a la plus grande valeur pour vous ?

Je ne suggère pas la Vérité, ni Dieu, ni la théologie, ni la religion, ni la philosophie. Je suggère la Félicité, la Joie, l’Harmonie, l’Équanimité, le Bonheur, la Sérénité, la Joie. Quoi de plus ici ?

. Goswami Kriyananda, in Les Puranas, Mythes de la Création

Comment Retrouver le Joyau de la Conscience de Soi

Le Joyau de la Conscience de soi: jardin japonais

“Il était une fois en un temps yogi un roi puissant, extrêmement riche et prospère si comblé qu’à son esprit s’imposa un pèlerinage à pied et jeun.

 Le premier jour, à trente huit degrés à l’ombre, la soif le prit. Il ne renonça pas à l’admiration de ses domestiques en y cédant et reprit sa marche. Le soleil fut au zénith. Au détour d’un virage, il aperçut enfin une étendue d’eau. Il y courut, en prit dans ses mains.

Dans sa hâte, le joyau de la couronne se détacha de son turban et tomba dans l’étang. Ces pierres précieuses, de grandes tailles et parfaites, représentaient une immense valeur. Le roi enjoignit à l’un de ses domestiques de plonger à sa recherche puis à un autre puis aux autres tandis qu’il se lamentait.

C’est alors qu’il aperçut un petit yogi qui descendait la route dans sa direction. Il le héla, avec l’espoir d’être aidé. Ce dernier le lui promit, à condition que les domestiques sortent de l’eau. Le roi s’exécuta à regret. Le yogi prit dans sa poche un petit livre que le roi crut être un livre de charmes. C’était en fait la Gita.

Le yogi le lut longuement devant son auditeur, vivement intéressé sinon fasciné au point que l’interruption de la lecture le surprit. A fortiori quand le yogi l’invita à récupérer, dans l’étang, le joyau, petite bosse boueuse dans l’eau, redevenue claire après l’agitation des domestiques dont témoignaient les empreintes de pas. Le soleil éclairait de nouveau les contours d’un fond où nageaient des poissons.

L’intérêt didactique de cette histoire est évident. Dans notre précipitation à étancher notre soif de désirs, nous perdons notre trésor le plus précieux, la conscience de soi, dans l’étang du mental. Nous y précipitons de plus en plus de domestiques (pensées, émotions, contrôle de soi) qui le dérangent en s’activant dans la boue.

Pour retrouver le joyau de la conscience de soi, il faut donc décanter les eaux du mental pour voir, avec le temps, non seulement dans l’étang mais aussi au-dessus, même si l’on regarde en bas.

“Assis tranquillement ne faisant rien, le printemps vient” commentent les moines Zen.

Nous devons nous mettre au diapason de la nature calme et apaisante pour éclaircir nos perceptions à tous les niveaux et remplacer la confusion par la clarté.

Yogis et mystiques ont toujours estimé l’éducation à juste valeur. Au delà de la mémorisation de données précieuses de l’éducation formelle, nous devons apprendre à penser et non à nous émouvoir, en gardant éteint ‘le bouton émotionnel’. Un mental apaisé à volonté permet d’entrer dans les franges extérieures du Samadhi et d’expanser l’horizon de conscience pour résoudre les problèmes de la vie.

Cet apaisement est un pré-requis à la méditation avancée.

— Goswami Kriyananda, Pratique Avancée de Méditation

La Genèse, Texte Mystique Juif de Tradition Orale

La Genèse : enluminures

“Aujourd’hui, la plupart du monde croit en la réincarnation. La plupart du monde croit qu’ici la Terre n’est ni une damnation ni une punition. La raison pour laquelle, après tant de décennies, je décidai d’entrer dans La Bible et d’enseigner avec vous le mysticisme du mystique juif et du mystique chrétien, c’est, espérons-le, de corriger certaines idées très erronées.

Le but de la matérialisation de Dieu, le but de la descente dans la matière, le but d’avoir un corps physique n’est pas dû au fait d’avoir un mauvais karma comme le décidèrent certains théosophes et les transcendantalistes de Nouvelle-Angleterre. Selon les Mystiques juifs, les Kabbalistes et le Yogi, le but d’avoir un corps physique est un processus cosmique via lequel nous atteignons l’Illumination. L’Illumination est impossible sans une forme physique. Comment?

En termes très simples, dans les premiers stades, la Nature ou la Vie existait à un niveau d’inconscience. Le niveau d’inconscience était pourtant ordonné. En d’autres termes, si Dieu plantait une graine de banane, la banane devenait une banane sans effort. Le pépin de raisin devient un raisin sans effort, la mandarine devient une mandarine sans effort, une vache devient une vache sans effort. Il y a, intégrés dans ces choses, les schémas dont “Dieu était responsable”.

De la même manière Adam et Eve décidèrent de s’éloigner d’une évolution naturelle qui n’avait pas vraiment de Conscience-de-soi dans une descente d’une forme appelée “Expulsion du Jardin” ou simplement de passer des royaumes astraux supérieurs vers les royaumes physiques où la Conscience, à cause de la résistance de la matière, nous induisit à penser et à devenir conscients-de-soi.

Et avec cette Conscience-de-soi, nous devenons maintenant responsables de passer à la troisième et dernière étape d’évolution appelée Conscience-de-soi Équilibrée.

Cette Externalisation Divine est un processus naturel via lequel l’évolution physique et mentale nous amène à notre Illumination spirituelle, yōḏ (י) (ה) wāw (ו) (ה), la Réalité totalement configurée, l’homme ignorant entièrement configuré.

Voilà ce dont il s’agit, la bataille ou le combat, un mouvement volontaire dans l’Esprit prenant forme et densité, et enfin une évolution d’énergies latentes ou de pouvoirs latents. Et c’est là que nous nous trouvons aujourd’hui. Nous ne sommes pas un produit achevé, cela signifie que quelque chose encore en suspens, incomplet, inachevé.

Ce qu’indique la Genèse, comme le Yogi, c’est qu’indépendamment de notre capacité à faire ou à ne pas faire quelque chose, nous pouvons accélérer cette capacité. Nous pouvons rester assis, vivre et passer un nombre infini d’incarnations, ultimement chaque âme humaine ayant atteint le stade de “Sang Rouge”, la forme humanoïde, la progéniture d’Adam, trouvera l’Illumination parce que c’est une orientation évolutive naturelle.

Selon le Mystique juif, le Kabbaliste, le Yogi, bien que ceci s’avère, le Chemin de l’Illumination du premier homme, de l’homme non-illuminé, est une longue route rocailleuse.

Et les Mystiques juifs essaient de nous faire comprendre que nous pouvons accélérer cette longue route rocailleuse pour nous engager sur un chemin lisse, une jungle agréable ou une région boisée agréable, et atteindre beaucoup de joie et de bonheur tout en cherchant notre Illumination.

Et dans un sens, c’est ma fonction. Je pense, comme la plupart des hommes ou tous les hommes, n’avoir en réalité peu de pouvoir de faire  quoi que ce soit. La Réalité, Dieu lui-même, le Schéma de l’Existence, la Vie elle-même vous ont tout donné. Et cette Illumination Ultime est vôtre, c’est quelque chose qui existe entre vous et la Réalité seule.

Comme tout professeur, tout ce que je puis faire, c’est essayer de vous inspirer, de vous réconforter, de veiller à ce que vous trouviez joie, harmonie et bonheur le long du Chemin, et que les “aies” deviennent minimes et la Nature et Dieu lui-même prennent le reste à ce point particulier.”

Je veux suivre ce cours

Goswami Kriyananda, in Regards d’un Mystique sur la Genèse

Les Glorieux Darshanas

Les Glorieux Darshanas

Le terme Darshana signifie “vision” ou “apparition” d’une déité ou d’une personne sainte ou d’un objet auspicieux aboutissant à une “bénédiction” dans le domaine du culte et “point de vue”, “système”, “doctrine’ en philosophie.

Les Darshanas sont les six écoles de philosophie de l’Inde Ancienne. Ces points de vue doctrinaux orthodoxes de l’hindouisme furent codifiés entre le 2ème et le 5eme siècle de notre ère et chacun d’eux expriment leur vision particulière de la réalité. Tous reconnaissent l’autorité suprême des Vedas.

Ces grands systèmes sont regroupés deux par deux par affinité :

1. Nyaya prône la logique, la dialectique, analyse les phénomènes scientifiquement par la connaissance valide et Vaishesika explique l’univers par la physique et une théorie atomiste des éléments constitutifs de l’univers.

2. Samkhya s’appuie sur les Upanishads pour délivrer une théorie dualiste de la connaissance de la structure de l’univers et celle du fonctionnement de l’esprit et Yoga est le Chemin qui mène l’homme à la Libération, Moksha, à l’union entre l’Atman et le brahman à la Réalité Suprême via une discipline psychosomatique, l’ascèse et techniques spirituelles.

3. Mimamsa est axé sur la connaissance des cérémonies, l’étude des textes sacrés et l’exécution de rituels de purification pour atteindre le salut, la Libération et Vedanta adopte le point de vue métaphysique, une théorie non-dualiste qui reconnaît Bhraman comme seule Réalité, le reste n’est que Maya, illusion.

Chacun de ces systémes philosophiques est analysé grâce à la littérature des grands sages, auteurs de sutras parlant des attributs de Brahman, des théories de la création, de la connaissance, de l’âme, de la conscience, des principes-racines de la matière, des Gunas, Maya, l’Illumination etc.

Kriyananda termine son exposé par une comparaison mettant en exergue le contraste des diverses vues Védantiques :

1. Le Monisme de Shankaracharya,
2. Le Monisme qualifié de Ramanujacharya,
3. Le Dualisme de Madhvacharya et
4. Le non-Dualisme de Vallabhacharya

Je veux suivre ce cours

Pour accéder à ce cours, vous avez besoin de Les Glorieux Darshanas.
0
Votre panier est vide

Il semblerait que vous n'ayez pas encore ajouté d'articles à votre panier.

Parcourir les produits