“Nous sommes ici sur ce plan terrestre pour servir mais servir avec sagesse. Il est essentiel de comprendre que nous marchons le Chemin du Kriya Yoga, une vie consciente d’actions qui consiste à prendre tous les Yoga Siddhis qui existent dans nos poumons, nos yeux, notre langue, nos orteils, notre corps, notre cœur, notre mental, et faire quelque chose avec eux.
Quelque chose d’habile pour nourrir la Vie, car c’est ce dont il s’agit. Et chacun de nous nourrira en fonction de ce que nous avons. Avec notre inspir en ressentant ce dont les autres ont besoin, avec notre expir en l’exportant dans le monde autour de nous pour ceux qui sont prêts à accepter, pour ceux qui ont le pouvoir d’absorber la Bénédiction.
Le Kriya Yoga est une psychologie spirituelle. Comme celui de Patanjali, il prend toute la métaphysique, tout l’astral, tous les champs de forces surnaturels et toutes les expériences, et les replace en vous et dans votre Chitta, votre substance mentale. Par exemple, en parlant de la philosophie sacrée derrière la Gayatri je prends la Métaphysique et me relie à la Psychologie Spirituelle et ce faisant, je rends la Science plus pragmatique.
Nous devons sortir des champs de forces de notre karma, des champs de forces de notre histoire personnelle, des champs de forces de nos samskaras personnels, de la façon dont nous faisons les choses, nos penchants, et regarder et voir tranquillement Rta, le Schéma Cosmique Harmonieux souvent appelé Pashupati. Pashupati est comme Adam. Il est le 1er Homme Cosmique. Il contient en lui le Zodiaque Cosmique dont nous avons parlé sous le nom d’Ananta.
Et c’est vraiment de cela qu’il s’agit, mes Bien-aimés : Passer de la constriction à la non-constriction. Je sais que les gens aiment parler de Conscience Cosmique, d’Illumination, de Kaivalya, mais pour la plupart d’entre nous, moi y compris, c’est vraiment un voyage de nombreuses étapes vers le haut. Petit à petit, pas à pas. Il s’agit de nous libérer d’abord de l’illusion de penser que les Cieux, Dieu et la Réalité sont ailleurs. C’est ici et maintenant.
Mais mon ici et mon maintenant peuvent ne pas être votre ici et votre maintenant. Mais en ce moment, ici et maintenant, vous avez un état de conscience trilatéral : un état de conscience basé sur le moment d’aujourd’hui et les énergies enfermées dans l’aujourd’hui ; les énergies enfermées dans cette année (et j’entends par là votre année progressée), et les énergies enfermées dans cette vie. Ces 3 champs d’énergie sont gelés. Ce sont 3 pistes et elles mènent l’une à l’autre, mais elles sont Samskariques, elles sont circulaires.
Comme l’homme qui a dévolu toute sa vie à gagner de l’argent, et peu importe combien de millions de dollars il possède, 30, 40, 50, 400, toute sa vie est toujours sur cette voie à obtenir plus d’argent, obtenir plus d’argent, obtenir plus d’argent.
Ou la personne qui est sur la voie du pouvoir, qu’importe combien de pouvoir elle a, elle a besoin de plus de pouvoir et plus de pouvoir et plus de pouvoir. Et cette piste n’est pas forcément mauvaise, mais elle conduit finalement assez facilement à un déséquilibre.
Et donc, chacun de nous sur le Chemin Spirituel, nous essayons de reconnaître que le but n’est pas dans cette vie et pas dans cette année astrale et peut-être même pas dans ce jour astral momentané, mais, dans ce moment “maintenant”, de ressentir et être et réaliser contentement, paix, tranquillité, sérénité, équanimité, harmonie et joie. Le pouvoir d’être équilibré. Le pouvoir d’être content. Le pouvoir d’être pacifique, et donc le pouvoir d’être non-violent au sens psychologique, émotionnel et spirituel ultime du terme.
Et ainsi encore et encore, ce Mantra : en passant à la conscience et à la méditation sur cette pure Lumière Resplendissante de Dieu qui existe en vous, que pensez-vous ? Que ressentez vous ? Que souhaitez-vous ? Qu’espérez-vous ? Que voulez-vous faire de votre vie et du pouvoir de votre conscience ? Ce sont les questions auxquelles il faut répondre.”
Je vous invite à découvrir cet hiver la puissante magie vibratoire transformationnelle lovée dans les 4 lignes du plus sacré des Mantras de la philosophie indienne : le Gayatri Mantra.
“Le Mantra Yoga une science ésotérique qui traite des Siddhis, des pouvoirs qui sont cachés dans la combinaison des sons. Le Gayatri Mantra, par conséquent, est un mantra très important qui révèle les pouvoirs cachés dans ce mantra de certaines combinaisons de sons qui amènent le déploiement de la conscience humaine à la Conscience Divine.
En chantant un mantra donné, notre vibration primaire, notre schéma vibratoire réarrange lentement la matière à l’intérieur de nos différents koshas, de nos différents corps, les harmonise, permet donc la manifestation de nouveaux états de conscience ou de nouvelles expériences, qu’il s’agisse de choses, de personnes ou autres.
Le mental méditatif humain a la capacité de “voir” n’importe quel ensemble de vibrations. Tout ce que nous avons à faire est de nous accorder à cet ensemble de vibrations car les vibrations sont regroupées, liées les unes aux autres, l’une sur l’autre sur l’autre…..
Comment alors nous accorder aux Vibrations ?
1. Premièrement, nous effectuons Japam. En récitant le mantra encore et encore, lentement se produit un réarrangement de la structure moléculaire du champ de forces corporel primaire, le champ de Forces matérialiste Prakriti, jusqu’à ce que nous produisions comme un magnétisme qui attire vers nous ce que nous essayons de devenir. Si nous voulons que l’or vienne à nous, nous devons d’abord être conscients pour savoir qu’il existe une chose telle que l’or par exemple.
2. Deuxièmement, nous devons d’abord être suffisamment conscients pour savoir que nous voulons cette chose, bonne ou mauvaise, juste ou non.
3. Troisièmement, nous devons connaître le symbole du son, le shabda, le son vibratoire qui symbolise l’or. Vous découvrirez, si vous faites beaucoup de recherches, qu’il existe de nombreux symboles de l’or, 33 d’entre eux pour être exact. Et la question est, “Quel est celui qui est le plus haut, le plus pur, qui se manifestera le plus rapidement, le plus sûrement et le plus sainement”? Je dois en choisir un. Et trouver ceux que je ne connais pas encore.
4. Quatrièmement, avec notre respiration nous devons faire le son avec une durée et des arrêts à l’intérieur.
5. Cinquièmement, nous devons faire le son assez longtemps jusqu’à entendre vraiment le véritable son, et ensuite faire le vrai son qui ne peut être fait avec votre langue. En effet la langue doit être pressée dans la partie inférieure de la mâchoire et vous faites le “bon” son avec la glande pinéale.
Sur les planètes anciennes, il y a très longtemps, je parlai à un sage désincarné et lui demandai si OM était le bon son. Et il répondit, “Oui, OM est le bon son jusqu’à ce que vous l’entendiez, et alors c’est le bon son”.
Donc, ce que vous devez entendre, c’est ce qu’est le mot astralement, et vous devez vous concentrer, méditer, maintenir, le faire assez longtemps jusqu’à ce que vous l’entendiez par clairaudience. Tout est lié au Temps et à l’Intensité, à quelle profondeur vous pouvez entrer en vous-même. Autrement la méthodologie ne réside pas dans le son, mais dans la vibration.
Et puis l’or apparaît, avec tout le karma qui l’entoure, bon et mauvais. Si votre Maison V est bien aspectée et que votre Soleil est bien aspecté, et votre Saturne est bien aspecté, et surtout si votre Soleil est bien aspecté à Saturne, vous pouvez cristalliser assez facilement seules les bonnes choses, et principalement les bonnes choses se manifesteront.”
La vie est remplie d’épines. Nous restons coincés, piqués par l’épine et nous jetons la rose en confondant l’épine avec la rose. Nous marchons le Chemin et nous sommes réprimandés par le Guru ou quelque chose ne vient pas à nous ou notre souhait n’est pas exaucé et nous rejetons toute la technique parce que nous sommes découragés que Dieu ne nous sourit pas et ne nous protège pas etc., etc., etc..
Le secret est Pluton et il est dans un merveilleux jardin de roses. Nous devons apprendre à comprendre le secret de la transformation du Prana. Prana est une énergie et il y a 10 pranas. Un prana pour chacun des signes du zodiaque à l’exclusion de ceux au-dessus du cou. Lion et Cancer sont exclus.
Nous devons nous adapter à la technique, non au désir, non au rêve, mais à la technique. Si nous apprenons le secret de la transformation du Prana ou de la transformation de la Conscience, alors nous sommes le magicien, nous sommes le Mystique, nous sommes vraiment le Siddhi, le Yogi avec pouvoir. Quel est le secret ?
Le secret est de vous accorder au bon état de conscience pour pouvoir libérer par le Mantra l’énergie potentielle appropriée de cet état de conscience. Si vous pouvez vous harmoniser avec le Dieu, il libérera automatiquement le pouvoir de sa maîtresse, de sa bien-aimée.
Comment la transformation devrait-elle se produire ? Par une pratique constante et une absence de passion continuelle. C’est la technique. En lâchant prise lentement, lentement, par choix et non parce que vous êtes découragé, mais par choix ; en abandonnant vos désirs moins importants et en intensifiant et dynamisant les désirs les plus importants ; en calmant le mental ; en devenant plus satisfait, en atteignant un état de Santosha pour atteindre un état ultime de non-violence ; en voyant que toute vie est sacrée, que toute vie est sainte, que toute vie est bonne ; et en reconnaissant qu’il y a un but pour l’épine.
Il faut gérer la Vie et le Chemin avec beaucoup de précautions pour ne pas blesser autrui ou se blesser soi-même.
Dans l’Arthava Veda, il est dit quelque chose à propos des mots de la langue : la langue vous a été donnée afin que les mots de votre langue puissent éliminer vos problèmes. Il y a un peu de mysticisme là-dedans…
Bienvenue au Nouvel Enseignement de Goswami Kriyananda : Mantra Yoga : La Gayatri Sacrée, Quintessence du Chemin Mystique !
“Communément appelé La Gayatri, le Gayatri Mantra est un hymne sacré de 24 syllabes, 24 symboles, et il y a 24 champs de Forces dans le grand Univers Intérieur et le grand Univers Extérieur. Chacun de ces sons mantriques a sa propre Force Ésotérique qui neutralise le karma dans la zone affectée par cette syllabe mantrique, et fait entrer en même temps l’Illumination dans chacune de ces divisions.
Le Gayatri Mantra s’adresse à Sri Savitr, Dieu du Soleil, connu comme la Force Génératrice Suprême. C’est une méditation sur cette glorieuse Lumière du Divin Soleil afin que le Seigneur de la Lumière puisse illuminer nos intellects.
Il est aussi dédié à Gayatri Devi, Déesse-Mère des 4 Vedas. Elle est généralement représentée comme une femme à 5 têtes, représentant les 4 Vedas, plus le Divin lui-même. Dans le Sud de l’Inde, la Gayatri est attachée au Seigneur Shiva, à la fois comme Mantra et comme Déesse.
Le Gayatri mantra est un moyen pour passer de la servitude à la liberté, de l’obscurité à la Lumière, de possibilités limitées à une réalisation de toutes les possibilités. Il s’agit donc en le chantant de passer simplement d’un état de conscience limité, contraignant et destructeur, à un état de conscience non-limité, constructif et expansif.
Bien avant de chanter le Gayatri mantra proprement dit, l’on chante d’abord un premier AUM comme purification, une manière d’élever votre mental vers la paix, la tranquillité et la sérénité, vers des consciences de plus en plus subtiles, puis viennent 3 vibrations mantriques spéciales, 3 nadas, Bhur, Bhuvah, Svaha, appelées en Sanskrit les Mahavyahrti.
Lorsque vous chantez AUM, vous résonnez Dieu en tant que forme, vous résonnez La Vibration Créatrice et en vous accordant ainsi à cette vibration, vous êtes au centre du Mental Créateur de Dieu. En chantant les vibrations mantriques spéciales des Mahavyahrti avec leur symbolisme, vous voyez 3 mondes, 3 lieux sacrés dans l’univers et vous faites vibrer la graine sonore bija primaire de ces 3 Mondes d’où affluent les Bénédictions.
Ainsi, à un niveau mystique, en chantant le Gayatri Mantra qui commence véritablement à la 3ème ligne avec Aum Tat Savitur Varenyam, le chanteur s’accorde à un lieu très subtil à partir duquel il est très difficile de descendre dans un niveau de conscience plus dense. Par conséquent, on ne répond pas au karma dense. Et si le mécanisme corps/mental veut répondre à quelque chose, vous répondrez au karma plus subtil de paix, qui est un karma plus positif.
Chaque pensée que nous pensons, chaque action que nous entreprenons laisse une impression sur notre substance mentale. En chantant la Gayatri Sacrée vous pouvez rassembler, collecter et utiliser la Force Vitale, le Prana, pour susciter des pensées et des rêves plus nobles. C’est le 1er point-clé.
Nous devons donc briser les schémas des mots qui sont dans notre tête. Comment ? En utilisant Japa ! En chantant le mantra ! En prenant un son-symbole qui est le nom de Dieu, et en le répétant encore, encore et encore. En le chantant assez longtemps jusqu’à ce qu’il brise la roue de ces nombreux samskaras, jusqu’à ce qu’il y ait un espace dans votre mental, une place pour une nouvelle pensée.
En exécutant Japa, répétition consciente et soutenue du mantra, la connaissance secrète, distillée à travers les 24 syllabes du mantra, vient à vous. Dans la mesure où votre subconscient est pris dans ce chant, ainsi le mental conscient est-il libre de transcender la pensée et donc la connaissance vient à vous. La Sagesse secrète vient à la surface de votre mental. Cette Sagesse secrète vient à vous ! Le Gayatri Mantra est la formule magique qui vous permet d’utiliser votre libre-arbitre pour atteindre tout ce que vous jugez sage ou nécessaire dans votre vie. C’est le 2ème point-clé.
Autrement dit, le Gayatri Mantra est Dieu, c’est ce que dirent les Sages. Le Gayatri Mantra est le Pourvoyeur de Vie. Le Gayatri Mantra est votre Pourvoyeur personnel de votre Vie. Il vous donne ce dont vous avez fondamentalement besoin, pas nécessairement ce que vous voulez, mais ce dont vous avez vraiment besoin dans votre vie.
Nous pouvons donc dire que le Gayatri Mantra est le donneur de Connaissance Divine et de Bonté. Pourquoi Bonté ? Parce qu’il n’apporte que du bien : Sagesse et Connaissance Métaphysique. Seule la Bonté peut provenir de ces états de conscience. Ce Mantra apporte la connaissance ésotérique qui permet à toutes les autres choses de s’accomplir sur les plans intérieurs. Et ce qui entre dans les plans intérieurs peut se manifester sur les plans extérieurs. C’est le 3ème point-clé.
L’influence du Gayatri Mantra ainsi que la bienfaisance de Gayatri Devi produisent un Chemin qui mène à la fin des malheurs, de la tristesse, du chagrin, de la misère, du pessimisme, de l’angoisse, de l’inquiétude, de la détresse, de la mélancolie, de la souffrance, du désespoir et des peines de cœur du chercheur sur tous les plans de sa vie spirituelle mais aussi physique, mentale et économique. Tout cela et la Conscience Cosmique dans un seul paquet. Je me demande souvent pourquoi si peu de gens le pratiquent…
Le secret n’est pas de chanter le mantra. Le secret est de chanter suffisamment longtemps jusqu’à ce qu’il y ait un “effet secondaire” où règne l’immobilité, Asan. Et quand cet effet secondaire est là, vous accédez au Ressenti proprement dit, et les Bénédictions affluent !
Le Gayatri Mantra est une méthode unique et très puissante qui vous permet de mettre une pensée consciente et de la planter dans votre mental inconscient. Cela demande de l’énergie, des efforts, des compétences, de la répétition mais cela peut se faire. Et une fois que cette pensée consciente est placée dans le mental inconscient, le mental inconscient la génère automatiquement sans effort à partir de ce moment-là. C’est le 4ème point-clé.
En chantant la Gayatri, ou tout autre mantra, nous nous éloignons de notre corps physique dense et de notre cerveau physique dense pour nous élever et commencer à fonctionner consciemment dans le corps subtil qui a un mental subtil. Ainsi, lors de la soi-disant “mort” du corps physique, n’y a-t-il pas d’inconscience et pouvons-nous continuer de bouger, expérimenter, être conscient et prendre des décisions conscientes et sages.
Les Upanishads et la Bhagavad Gita soulignent que la pensée qui survient au moment final de la mort du corps physique est le fruit de la vie future et elle est le résultat de tout ce que nous avons ressenti et expérimenté dans cette incarnation, c’est-à-dire la valeur que nous avons donnée à la totalité de nos expériences.
Si nous ne chantons pas le mantra mécaniquement, mais le chantons avec amour, avec dévotion et avec ressenti et en méditant sur cette Vie Resplendissante qu’est la Réalité résidant en nous, alors tous les bénéfices allant dans l’état de sommeil, dans l’état de méditation, dans l’état de mort seront super-auspicieux. C’est le 5ème point-clé.
En effet, au dernier moment de la mort du corps physique, il y a un mouvement du plan physique vers le plan astral, et le Gayatri mantra continuera d’être chanté par le mental subconscient, produisant de grands bénéfices dans l’amélioration de notre état de vie après la mort ainsi que dans notre nouvel état de réincarnation. C’est la théorie, et elle s’avère.
Le chant correct de tout mantra divin, de tout mantra spécial, a pour but de laver votre corps astral. Il ne suffit pas de chanter. Vous devez chanter avec attention et sur une période de temps au cours de laquelle vous exercez Tarka en profonde introspection, dans le but d’éliminer vos défauts, c’est-à-dire d’adoucir votre personnalité endurcie.
Et le rituel de la Gayatri consiste à vous harmoniser à Ishvara, à cet Être, à la Réalité ou à Dieu si vous voulez. Que vous connaissiez ou non le nom, psychologiquement et émotionnellement, vous essayez de trouver l’harmonie avec le Maître de votre univers manifesté. C’est vital.
Vous harmoniser à l’Entité choisie “par une pratique constante et un détachement continuel”, en chantant constamment et en s’absorbant, non seulement dans le mantra mais dans le champ des Forces Vivantes de ce mantra, et garder en même temps un détachement continuel dans votre monde intérieur et extérieur, tel est le secret.
Tout mysticisme traite de la Conscience. Et le but du Kriya Yoga, le but de la discipline mystique est de nous permettre de nous glisser hors de notre état fixe, limité de conscience pour entrer dans un nouvel état de conscience supérieur. Dans son existence pré-causale supérieure, ce nouvel état de conscience peut nous modifier, nous adoucir, nous changer, nous neutraliser, nous dé-limiter. Cela se traduit en général par la dissolution du karma. Oui, le rituel-même de la Gayatri dissout le lourd karma de Saturne, Jupiter et Mars, ce qui nous permet de voir les choses à nouveau, de comprendre les choses à nouveau, et donc de commencer automatiquement une toute nouvelle vie plus libre.
Nous ne sommes pas des créatures sensibles prises dans le courant de la finalité du destin ou de Kismet. Nous pouvons nager à contre-courant. Nous le pouvons si nous le choisissons, et si nous nous préparons correctement. C’est l’un des nombreux avantages puissants du Gayatri Mantra correctement chanté pendant un certain temps : la réalisation que nous ne sommes pas impuissants…”
“L’un des mythes dans le Matsya Purana traite de la dissolution de l’ordre cosmique des choses. Le Dharma se dissout peu à peu du monde jusqu’à ce que seul reste le chaos et que seuls le désir et la convoitise animent l’humanité. À ce moment, il n’y a pas de sages sur terre. Il n’y a personne pour parler le mot sacré.
C’est pendant la période de non-manifestation entre la dissolution et avant la re-création du Cosmos que ce Purana raconte la merveilleuse légende du sage Markandeya.
En effet, à cause d’un événement curieux, dans un modèle de transformations archétypales appelé L’Océan Cosmique, Markandeya voit le Seigneur sous la forme d’un géant qui dort sur l’Eau Cosmique, puis d’un enfant Divin qui joue sous l’arbre formique et enfin du Jars Sauvage majestueux dont le chant projette la Création et aussi la dissolution du cosmos.
Cela commence avec le Jour de Brahma qui s’achève. L’Être suprême ressent maintenant un désir ardent de réintégrer en lui-même le cosmos usé. Tous les êtres, des dieux à chaque brin d’herbe, vont se dissoudre dans Son être. Tout sera attiré de nouveau en lui : Dieux, Êtres célestes, Titans, esprits, animaux, toute l’humanité ainsi que rivières, montagnes et océans. Tous retourneront à leur Source Cosmique.
Le processus de dissolution est clair : chaleur violente avec sécheresse suivie de pluies torrentielles, puis chaleur violente encore jusqu’à ce que tout ne soit plus que poudre fine. Viennent alors des vents forts soufflant tout en cyclones. Se produit une friction enflammant la poussière qui devient cendre. Les pluies surviennent à nouveau et dissolvent la cendre dans le néant, dans une Eau de Non-Existence. Quel est le schéma ?
La première phase, c’est la chaleur provenant du chakra Mars puis vient la pluie du chakra Jupiter puis la chaleur mais cette fois du chakra Solaire puis davantage de pluie encore du chakra Jupiter, puis commence le vent, c’est l’Air du chakra Mercure. Si vous suivez ce schéma : on recommence au chakra Mars avec le Feu, on retourne au chakra Jupiter au point de Non-Existence. En d’autres termes, la projection s’est retirée.
Pour résumer :
Chaleur (Mars)
Pluie (Jupiter)
Chaleur (Soleil)
Pluie (Jupiter)
Vent [Air] (Mercure)
Feu (Mars)
Eau (Jupiter) et tout retourne à l’océan primordial d’où tout a jailli.
Le soir, le fait de faire tourner les courants Kriyiques le long de votre colonne vertébrale dans le même ordre vous révélera que le schéma du macrocosme est exactement le même dans votre être, dans votre complexe physico-mental.
Les Puranas vous révèlent ce secret : ils vous donnent un Yantra vraiment puissant pour dissoudre tout karma négatif – à partir du moment où vous ne perdez pas conscience quand vous tournez autour de votre arbre chakrique.
Le Soleil, la Lune et les étoiles, tous disparaissent donc dans le ‘jus’ indifférencié d’où ils sont venus. La Pluie Cosmique et sa marée deviennent une étendue illimitée d’eau. Ainsi commence la Nuit de Brahma. Tout se passe comme l’araignée qui descend sur le fil produit de son propre corps, puis retire le fil en elle-même. Selon les Mystiques, Dieu a donc de nouveau consumé la Toile du Cosmos.
Or, sur l’océan infini des Eaux de Non-Existence, dort, en partie submergé, un être géant : le Seigneur Suprême. Il n’y a personne pour le voir. Il n’y a personne pour le connaître. Il n’y a aucune connaissance de Lui, sauf de ce qui se trouve à l’intérieur de Lui.
Il n’y a que cet être anthropomorphique et l’Océan Cosmique sur lequel il dort. C’est apparemment la manifestation double d’une essence unique, car l’océan et la forme sont le Seigneur Suprême. Dans le symbolisme oriental, le symbole de l’eau est le serpent, Naga en Sanskrit.
Normalement, le Seigneur repose sur les écailles d’un serpent exceptionnel, Ananta signifiant infini ou sans fin (à ne pas confondre avec Ananda, la Félicité). L’Être Cosmique passe la nuit universelle allongé sur cet océan serpentin fait de sa propre substance cosmique.
A l’intérieur du Divin se trouve le Cosmos, comme un bébé dans le ventre de sa mère. A l’intérieur du Divin, le cosmos est restauré dans sa perfection primitive. À l’extérieur du Divin, ne règne que l’obscurité. Or, pendant l’intermède Cosmique, a lieu un incident incroyable.
Dans cette section des Puranas, le sage Markandeya, être immortel mythique, erre à l’intérieur du Divin, visitant tous les ermitages sacrés et se réjouissant des pratiques vertueuses des maîtres et de leurs étudiants. Il marche ici et là et partout où il va, que voit-il ? De superbes temples, de magnifiques bibliothèques pleines d’Enseignements, tout le monde est harmonieux, tout le monde est paisible, tout le monde accomplit son Dharma. Il s’arrête aussi aux temples sacrés pour vénérer. La piété des gens dans les pays qu’il visite le ravit.
Soudain, lors de ses pérégrinations, quelque chose survient. “Dieu baille” et Markandeya le sage glisse par inadvertance hors de la bouche du Suprême et chute dans le sombre Océan Cosmique, dans les Eaux de Non-Existence. Tout d’abord Markandeya ne voit pas le géant endormi. Il ne voit que le vaste océan, dans une totale obscurité, s’étirant à l’infini dans toutes les directions, dans une nuit sans étoiles.
Pataugeant dans l’eau sombre, il est saisi de peur. Il panique, il pense qu’il va se noyer bien qu’il se sache immortel. Cependant, le sage commence à questionner, à réfléchir et à douter. De se demander, “Est-ce un rêve ? Suis-je sous l’empire d’une Illusion ? Ce doit être une hallucination car je n’ai jamais rien expérimenté de tel auparavant. Ce doit être mon imagination car le monde, tel que je le connais, n’est pas ainsi. Aucun Soleil, aucune Lune, aucune étoile, aucun vent et aucune montagne. Tout a disparu, même le monde. Dans quel genre d’univers je me trouve ?”
Markandeya se pose l’éternelle question, “Qu’est-ce qui est réel ?” En mysticisme, la ‘réalité’ est une fonction du mental de l’individu. La réalité, telle qu’elle est perçue, est le résultat des limitations de la conscience individuelle. Quand le sage était à l’intérieur du corps de Dieu, il percevait une réalité qui, à son sens, était ordonnée, hospitalière et substantielle. Mais ce n’était qu’un rêve dans le mental du Divin dormeur.
Maintenant, étant tombé hors du corps de Dieu et dans la Nuit Cosmique, la substance primordiale de Dieu apparaît au mental du sage comme le chaos et une illusion embrouillée. Il se dit, “Ce n’est pas ainsi. C’est impossible. Ce ne peut pas être réel”. Le sage recherche le but des pratiques yoguiques qui consistent à transcender les limites de la conscience individualisée.
Dans les Mythes Puraniques, les personnages principaux donnent des concepts philosophiques, cependant le mythe lui-même n’est jamais expliqué. Ils ne sont pas commentés ouvertement ou expliqués mais soumis à l’imagination et à l’intuition du chercheur. Ainsi les Puranas accomplissent-ils leur fonction en passant au non-mystique la sagesse ésotérique du yoga et l’expérience mystique yoguique.
Quand on médite sur ces mythes, différentes facettes de la Vérité se révèlent selon le niveau d’évolution spirituelle du chercheur. Le symbolisme des Puranas résiste à toutes intellectualisations et à toutes tentatives de réduire leur signification à une signification fixe stérile. Œuvres de nombre d’âmes sur une vaste étendue de siècles, les Puranas sont donc différents des mythes grecs ou romains qui sont l’œuvre d’un individu qui a pu ou non saisir l’essence d’une culture. Mais, revenons au Sage…”