“Certaines choses sont faciles à neutraliser, d’autres très difficiles comme la mort par exemple. On peut, comme dans le cas de Yogananda maintenir le corps de plus en plus longtemps.
Parce qu’il pensait que le travail n’avait pas été fait, et bien qu’il l’ait maintenu pendant plusieurs années supplémentaires au-delà de ce qu’il était supposé faire, l’angoisse et la peine que cela produisit nous rendent sceptiques sur son efficacité, autre que ce fut un magnifique symbole significatif pour tant de disciples et d’étudiants.
Mais comme je le dis, quelque chose comme cela est très difficile à neutraliser dans le corps physique si tant est qu’on le puisse, et d’autres choses sont plutôt assez faciles à accomplir ou à neutraliser.
Par exemple les pensées et les émotions qui reviennent continuellement deviennent une distraction majeure extérieurement comme intérieurement car la force créative de ces distractions n’est pas extérieure, elle est à l’intérieur de nous et donc ce qui doit être neutralisé et équilibré, c’est cette graine karmique qui a produit cet événement karmique.
Quand ceci est neutralisé à l’intérieur de nous, alors une fois exterminé ou supprimé extérieurement, cela restera supprimé. Si l’on veut se détacher de ces distractions, nous avons les Yoga Siddhis de neutraliser le karma constrictif qu’elles induisent.
En effet quand nous devenons conscients qu’une distraction va se manifester extérieurement avec le temps, la toute première chose à faire pour le mental, c’est de revenir à l’observation du souffle et de le maintenir là méditativement.
Ce faisant, en centrant le souffle, on parvient à centrer les courants praniques de plus en plus loin d’Ida et de Pingala, ce qui signifie s’approcher et pénétrer dans la Sushumna qui de sa propre nature s’inverse et neutralise automatiquement le karma constrictif.
La Sushumna est une force neutralisante électronique. C’est comme les gens qui posent leur carte de crédit là où ils ne devraient pas, et celle-ci se neutralise car il y a là un courant électronique.
Je me souviens être allé une fois à Callicoon dans le comté de Sullivan, dans un centre de remise en forme. L’une des choses que j’ai trouvée très intéressante, c’est qu’ils vendaient des portefeuilles en peau d’anguille ou de serpent.
Et bien sûr les gens les achetaient et dès qu’ils mettaient leurs cartes de crédits avec leurs codes d’identification et leurs photos, quand ils voulaient à payer leurs notes, ils sortaient leurs cartes de crédit mais celles-ci ne fonctionnaient pas…
Toutes les choses sont vivantes. Même mortes ou soi-disant vivantes, elles conservent leur propre nature. Ces peaux étaient mortes depuis plusieurs mois mais elles avaient toujours dans leur peau le potentiel électrique de neutraliser des cartes de crédit et quelques autres facteurs. Très intéressant.
Cela nous ramène à l’histoire de la peau du loup et du lièvre. Shelly et moi étions allés chez un fermier pour avoir un lait spécial et du beurre. Nous sommes entrés dans la grange ou sur l’un des murs il y avait une peau de loup que le fermier avait tué cinq ans auparavant et sur un autre mur il y avait une peau de lièvre.
Shelly en parlait avec le fermier et finit par dire, “Ils peuvent bien être morts mais ils ont gardé toute leur hostilité. Pourquoi torturez-vous le pauvre lièvre avec la peau du loup si proche ?” Et il était sérieux, il ne plaisantait pas.
Et le fermier regarda Shelly comme s’il était un peu fou, ce qu’il était peut-être pardonnez-moi, et il dit, “Mais il est mort !” Shelly lui demanda alors de décrocher la peau de lapin, ce qu’il fit, et de la frotter un peu dans le sens contraire de la pousse des poils, ce qu’il fit, et 2 ou 3 poils s’en allèrent difficilement, “Très serrés” dit le fermier, “Oui très serrés”.
Et Shelly prit la peau du lapin et la plaça contre la peau du loup, la laissa là pendant quatre ou cinq minutes au plus puis doucement éloigna la peau de lapin. Puis il dit au fermier, “OK, maintenant frottez la peau de lapin de nouveau”. Et le fermier frotta et commença à tousser énormément car une quantité incroyable de poils commença automatiquement à tomber. Et le fermier dit, “Mais je ne comprends pas ce qui se passe”.
Et Shelly lui répondit, “Quand un animal se saisit d’un lapin, la première chose que fait le lapin, c’est de libérer automatiquement les poils de sa fourrure, donc la bouche du prédateur devient très sèche, il ne peut plus mâcher, et ne peut faire autrement que tousser.
Et à mon opinion le lapin est peut-être mort mais son Esprit, l’âme du lapin, sa banque mémorielle est toujours là. Elle entre en contact avec celle du loup qui elle aussi est toujours vivante en termes de sa banque mémorielle de manger le lapin. Et quand les deux sont venues ensemble, la peau de lapin morte immédiatement commença à libérer ses poils”.
Histoire vraie, très significative si vous comprenez qu’il essayait de m’enseigner plus que d’enseigner le fermier.
Donc quand une pensée surgit, une émotion surgit, brandissant un drapeau rouge, prêtes à activer une chose karmique disant, “Me voici, fais attention à ceci, fais attention à moi”, il importe de réfléchir à cet événement qui vous a distrait.
C’est important d’y penser via le Tarka et de vous demander pourquoi c’est arrivé, pourquoi c’est arrivé à ce moment-là, pourquoi c’est arrivé de cette manière-là, et avec cette force-là.
Les pensées sont vivantes, elles ont une conscience, une personnalité, et si vous leur donnez toujours après coup un Tarka sérieux et essayez de résoudre mentalement, métaphysiquement, avec un mantra, un yantra, un Kriya, vous trouvez en cas de succès qu’elles disparaitront. Sinon elles réapparaîtront, brandissant leur drapeau rouge, disant de faire attention à ceci, de faire attention à moi.
Et votre fonction en tant que l’Atma, votre fonction en tant que mental supérieur, consiste à apporter harmonie et équilibre à toutes les parties de votre être de sorte qu’à un moment toutes les parties fragmentées de votre être se rassemblent.
Et c’est le problème car nous avons tous des mentaux fragmentés, nous avons tous ces petits murs en claustras avec la pensée à l’intérieur. Nous avons donc besoin d’une sorte de champ d’énergie unifiant pour briser certains murs indépendants.
La méditation formelle est une préparation pour amener cet état méditatif équilibré dans votre vie quotidienne.
Votre vie quotidienne est un processus pré-méditatif où vous pouvez entrer dans des niveaux de plus en plus profonds de méditation et d’amener cette méditation de détachement, d’amour, de joie et d’humour, de compréhension et de patience, d’auto-acceptation dans votre vie quotidienne.
Puis d’être détaché pour voir ce qui est déséquilibré et ce que mystiquement vous désapprouvez ou pensez que c’est dangereux, et corrigez-le avec toute la sagesse que vous avez en main, avec tous les Yoga Siddhis que vous avez en main”.
Je veux suivre ce coursSri Goswami Kriyananda in Le Chemin du Kriya