Le Secret de la Méditation Mantrique

Méditation mantrique

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Le Guru est un lien à la Sainte Lignée Kriya. L’une de ses tâches est de vous transférer Compréhension, Aperçus Profonds et Sagesse. Votre tâche est de prendre ces outils et de les établir dans votre vie intérieure pour qu’ils puissent se convertir en Kriya, c’est-à-dire en action dans votre vie quotidienne.

— Sri Goswami Kriyananda
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Cher Chercheur,

“Le secret de méditation mantrique réside dans la répétition de la vibration sonore qui installe un rythme modifiant celui de notre respiration physiologique, avec pour effet un changement de notre état de conscience. Ce n’est qu’en nous éloignant de notre conscience terrestre que nous pouvons vraiment voir notre univers et donc nous-mêmes.

En tant que Terriens nous devons nous déplacer au-delà de notre condition d’humains pour nous déplacer vers la condition de Devas. Tant que nous n’atteignons pas l’état de Devas, nous ne pouvons comprendre vraiment la nature du Terrien. Hélas, l’expression ‘état de Deva’ a souvent été traduite à tort par ‘état divin’.

Dans la tradition hindoue, Deva ne signifie pas Dieu mais un être à l’état de conscience noble et élevé transcendant la conscience humaine. Dans notre état de Deva sur le plan astral, nous pouvons regarder en arrière notre vie humaine, avoir une plus large perspective et comprendre le sens de l’homme, comprendre le Terrien par rapport à tout l’environnement.

Certaines postures physiques sont à maintenir pendant le chant mantrique et la pratique d’autres techniques méditatives :

  • la colonne vertébrale est droite.
  • les muscles de l’estomac sont rentrés.
  • la poitrine bombée et les épaules en arrière.
  • le menton est droit et les yeux sont clos.
  • en pleine attention, sans tension, vous pouvez alors commencer à chanter.

L’influence et la force de la méditation sont directement proportionnelles à l’absence d’efforts ou inversement proportionnelles à l’effort fourni. L’accentuation d’un schéma sonore spécifique est importante dans la mesure où l’on peut changer le modèle selon ce que l’on essaie d’accomplir.

Autrement dit, nous pouvons changer l’effet du mantra juste en accentuant des sons différents dans le mantra. Les Hindous classiques prennent le mantra comme un modèle total et le chantent d’une manière classique acceptable. Le yogi, lui, s’intéresse aux subdivisions du mantra.

En effet, les vibrations mantriques stimulent la matière grise qualifiée qui permet à une entité de penser dans notre secteur de temps et espace. La matière grise se situe principalement dans le cerveau mais descend aussi le long de la colonne vertébrale en deux ‘fils’ ganglionnaires, les nadis Ida et Pingala. Joints à la gorge, ces fils se séparent, se prolongeant vers le bas pour se rejoindre au niveau du cœur et se séparer de nouveau, poursuivant leur descente pour se rejoindre dans le Plexus Solaire et former le plus grand ganglion de matière grise. De là, ils se séparent à nouveau pour se rejoindre au niveau des reins. Se séparant alors, ils se rejoignent à la base de la colonne vertébrale pour ne plus se séparer.

La jonction de ces deux ganglions aux cinq régions vitales sur la colonne vertébrale forme les cinq chakras inférieurs à savoir les chakras Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

Les ganglions le long de la colonne vertébrale ont des correspondants réels et aussi symboliques dans les régions astrales des mondes plus subtils. Ces chakras sont des cerveaux miniatures qui, selon certains, sont peut-être le lieu du mental subconscient. Celui du mental inconscient est situé dans les talas existant symboliquement dans les cuisses.

La méditation mantrique stimule non seulement la matière grise dans l’activité consciente mais rend aussi la personne plus sélective et concentrée. Le mantra apporte au mental la sélectivité qui permet de devenir conscient de certaines forces et objets très subtils en produisant une stimulation dans une zone appropriée de la matière grise.

Pour que le mantra soit vraiment efficace, la technique méditative doit devenir automatique dans les niveaux inférieurs du mental pour libérer le mental conscient au profit d’autres activités, et pour que des effets significatifs commencent à se manifester.

Des techniques de méditation mantriques telles que le mantra à douze lettres vous mèneront à travers cinq étapes essentielles de niveaux de conscience (vigilance, rassemblement total, centrage, félicité et enfin Samadhi) car son originalité est de les reproduire : sa répétition constante vous emmène à travers les cinq étapes sans devoir revenir constamment pour obtenir la seconde, troisième et quatrième initiation.

Chanter de façon continue un mantra à douze lettres à travers les étapes auto-évolutives conduit aux plus hautes étapes de la méditation, sur les franges extérieures du Samadhi.

L’un de ces mantras à douze lettres est :

OM NAMO BHAGAVATE VASU DEVAYA.

La manière la plus classique est de le chanter sur un ton monocorde comme ceci :

OM NA MO BHA GA BAA, TE BAY SU DE BA YA.

Le son /BAA/ est celui du mot ‘bas’ en Français et il est tenu trois fois plus longtemps que les autres. Le son /BA/ est le ba du mot badminton.

La signification du mantra est l’état de conscience produit quand le mantra a été chanté correctement pendant une période de temps adéquate. Cependant, l’analyse exotérique de ce mantra à douze lettres révèle la signification suivante :

D’abord, Bhagavate signifie Seigneur comme dans l’expression anglaise “le Seigneur du Manoir” dont la fonction, en Angleterre, est de prendre en charge la totalité du manoir. Il ne peut le vendre, doit le garder en bon état, prendre soin des gens qui y vivent, en somme, il est responsable de la propriété et des personnes. Cette signification est assez différente du concept occidental de Seigneur en termes religieux.

Le mot Deva signifie entité céleste. Les Devas sont des groupes d’entités célestes, très supérieurs aux êtres astraux ou célestes et, comme tels, possèdent beaucoup plus de pouvoirs que les anges de la tradition occidentale. Cependant, comme les anges, ils ont une aire de commandement très spécifique.

Vasu Deva est un être céleste. Vasu, le principe du souffle, est le Seigneur du Prana ou le Seigneur du Souffle en Français. Quand, le souffle ou Vasudeva s’en va, notre corps physique meurt et la personne moyenne devient inconsciente. Prana est l’énergie qui garde conscients nos corps et nos mentaux. En Yoga, Vasudeva n’est pas Dieu ; il est l’une des nombreuses forces qui maintiennent ensemble notre corps et notre mental. Cependant, pour l’espèce humaine, il est une force vitale et la voie vers l’évolution humaine.

Certains Hindous font référence à Vasudeva comme la Réalité Résidente. Ici nous parvenons à un symbole merveilleux, celui de Vasu Deva fils de Dieu. Oui, Vasu est le fils de Dieu et le nom de son père est aussi Vasu. Ils ont le même nom ; ils sont un. Vous connaissez probablement son père par le nom de Seigneur Krishna.

Donc, yoguiquement, OM NAMO BHAGAVATE VASU DEVAYA signifie :
“Je salue et me prosterne devant la Réalité sacrée résidant en moi qui maintient mon corps, mon mental et tout le microcosme”.

Cela signifie simplement que nous n’avons guère besoin d’une échelle physique pour grimper au ciel. Il nous suffit simplement d’escalader notre colonne vertébrale astrale. Le symbole de l’échelle de Jacob n’est pas un symbole extérieur.

Le Bouddha était assis au pied de l’arbre bodhi. Les mystiques juifs parlent de l’Arbre de Vie, les Hindous, de l’Arbre à Vœux. Comme les barreaux de l’échelle de Jacob, tous ces symboles d’arbres sont en rapport avec notre colonne vertébrale astrale et ses chakras. En Occident, les lumières du sapin de Noël symbolisent les chakras, et l’étoile ou la Lumière-clé au sommet de l’arbre, l’Œil unique ou Ajna chakra.”

Om Shanti,

— Goswami Kriyananda, Pratique Avancée de Méditation

Thanksgiving : le Rituel du Coeur

Happy thanksgiving

Dans Une Méditation pour Chaque Jour, Goswami Kriyananda disait :

“Le disciple peut parfois être reconnaissant au Guru. Cependant le Guru est à jamais reconnaissant aux disciples et il est rempli de gratitude et de compassion envers le Guru du Guru.”

En ce quatrième jeudi de Novembre, fête de Thanksgiving, que grâce soit rendue à tous les étudiants du Centre de Kriya Yoga France, tous les chercheurs sur le Chemin, pour leur support chaleureux, indéfectible, et si nécessaire envers le Kriya Dharma. Je vous suis à jamais reconnaissante.

Que vos bénédictions vous reviennent au centuple ainsi qu’à tous ceux qui vibrent dans votre aura.

Shanti & Prem,
Nicole

Thanksgiving : le Rituel du Coeur

“Thanksgiving, Noël, Hanukkah, le Nouvel An contiennent des mystères profonds, des mystères étoilés cosmiques liés à ces modèles. En réalité, la gratitude est un état psychologique, un état très mystique que malheureusement la plupart des gens n’éprouvent jamais.

Les contes didactiques sont une facette importante de la façon dont les secrets très profonds sont communiqués. Le mouvement consiste à raconter l’histoire et tissés dans l’histoire se trouvent des symboles. Ces symboles particuliers reviennent de nombreuses fois et quand on y pense, quand on réfléchit ou quand on médite sur la didactique, ils tentent de révéler le mystère qui essaie d’être communiqué. Cinq ans plus tard vous pouvez méditer de nouveau sur l’histoire, y repenser et en extraire de plus en plus. C’est comme un puits profond, plus vous tirez de lui, plus profond est l’Aperçu.

Cette histoire se déroule ainsi : Il était une fois en un temps yogi une très pauvre, même très pauvre femme. Or, cette femme, totalement par hasard, je suis positif absolument par hasard, regarda incidemment dehors par sa fenêtre. Par la fenêtre, elle regarda la route en bas et là, descendant la route, il advint justement qu’il y avait par hasard un yogi. Or le pauvre yogi paraissait las et fatigué et, certes, selon elle totalement exténué. Pour elle, c’était évident qu’il avait besoin d’aide. Donc elle courut dehors et lui dit “Oh pour sûr, vous devez venir à l’intérieur vous reposer. Vous devriez venir à l’intérieur. Vous devriez vous reposer”. Le yogi entra, s’assit, se reposa, et au bout de quelques jours sa force sembla s’être restaurée.

Or la femme avait un fils qui s’appelait Kim. Et donc le quatrième jour, juste au moment de partir, le yogi dit à Kim : “Kim, l’on dit que je suis un érudit, même si je parais désemparé. Viens, deviens mon compagnon. Je partagerai avec toi les grandes opportunités spirituelles, seulement si toi et bien sûr ta mère y consentent”. La mère fut extrêmement enchantée, et Kim consentit donc aussitôt.

Et les deux s’en furent ensemble pour une aventure spirituelle le long du grand chemin de l’exploration. Ils voyagèrent de grandes distances à travers de nombreux pays, à travers de nombreuses vallées, par dessus des sommets montagneux. Et finalement, tous deux atteignirent ensemble la fin du chemin. Le yogi se tourna alors vers Kim et dit “Maintenant je vais accomplir pour toi un certain rituel qui, s’il est reçu favorablement, fera s’ouvrir en deux la Terre. Tu dois à présent accomplir ce rituel avec moi, pas seulement avec ta langue mais avec ton cœur. Pas seulement avec le mantra mais avec le cœur. Et avec l’Esprit. Et avec l’âme qui existe en toi”. Et l’on raconte que les deux accomplirent “Le Rituel du Cœur”.

A la fin du Rituel du Cœur, il advint que la Terre s’ouvrit en deux devant eux. Le vénérable dit à Kim :
“Ici tu vois devant toi la Terre. Toi, Kim, tu dois maintenant descendre dans les entrailles de la Terre. Là, profondément dans les entrailles de la Terre, tu trouveras un coffre au trésor. Là, dans le coffre, il y a un nombre infini de choses sauvages et merveilleuses. Rapporte-moi une seule une chose. Rapporte-moi le Chandelier en Fer. M’entends-tu ?”
“Oui, oui, Monsieur, je vous entends” répondit Kim.
Le yogi dit “Est-ce que tu comprends ?”
“Oui, Monsieur” dit Kim, “je comprends.”
Le yogi reprit “Souviens-toi, il y a des bijoux et des rubis et des perles et des assiettes et des chandeliers en or. Tout ce que tu dois me rapporter, c’est un Chandelier en Fer”.
“Oui, oui, oui, c’est tout-à-fait évident” dit Kim.

Kim descendit donc faire son devoir, de plus en plus profond dans les entrailles de la Terre. Bientôt il se trouva devant le coffre au trésor. Il ouvrit le coffre. Là, à son étonnement, toutes sortes de rubis, diamants, perles, or, argent, tous les métaux précieux, tout ce à quoi il pouvait penser était entreposé là. Hmm…

Il allait partir quand, par pur hasard certainement, il aperçut le Chandelier en Fer. Et il pensa en lui-même “Hmm… je ne sais pas, je bourrerai mes poches d’or et de bijoux et dans mes manches je mettrai d’autres choses précieuses mais je ferai mieux de rapporter le Chandelier. Le vieux yogi ne le saura jamais, après tout il est vieux et je ne vais sûrement pas lui dire. Et il ne pourrait sûrement pas comprendre ou peut-être ressentir parce qu’il est vieux”.

C’est ainsi que Kim rampa hors du coffre au trésor, hors des entrailles de la Terre et quand il parvint à la surface de la terre, le yogi n’était plus là. En fait Kim se retrouva dans son propre jardin sur la propriété de sa mère. Il entra au courant et sortit tout l’or de ses habits. Et, bien que faits de métal glacé, chaque morceau de métal, chaque bijou qu’il lui montrait fondaient et se dissolvaient dans le néant.

Kim regarda le Chandelier qui était en fer, seule chose qui ne s’était pas dissoute aux yeux d’autrui. Le Chandelier avait douze branches. Il décida au moins d’allumer l’une des bougies sur le Chandelier en Fer. A peine avait-il allumé la bougie que la bougie disparut et que de la fumée se déversa de la bougie et qu’apparut une toute petite image minuscule du yogi. Et le petit yogi dansa. Et juste avant que la fumée et le yogi disparaissent, ce dernier plaça une petite pièce d’argent aux pieds de Kim.

“Ah ha”, pensa Kim, “une pièce d’argent. J’allumerai deux des bougies, trois des bougies, quatre des bougies, cinq des bougies, six des bougies, sept des bougies, huit des bougies, neuf des bougies, dix des bougies, onze des bougies, douze des bougies”. Chaque fois qu’il alluma une bougie, immédiatement la flamme dansa, le yogi apparut, fit une petite danse et plaça une petite pièce d’argent devant lui.

La danse prit une journée et Kim regarda les douze pièces d’argent qu’il avait et dit “Wow, seulement douze pièces d’argent”. La mère pensa “Oh, quel merveilleux petit chandelier, chaque jour nous obtenons 12 petites pièces d’argent, une chaque jour. Mon fils et moi pourront vivre très confortablement”.

Kim pensa “Oh, voyons maintenant. Douze aujourd’hui, demain ce sera vingt-quatre, le lendemain ce sera trente-six, le surlendemain quarante huit pièces”. Il s’ensuit que cela enflamma son désir et enflamma sa mémoire du coffre au trésor. Il se mit donc à rechercher le trésor, marchant à travers ce pays, à travers cette vallée, par-dessus ce sommet de montagne comme il l’avait fait auparavant. Traversant à pied le pays.

Finalement, il réalisa qu’il ne trouvait nulle part le bout du chemin où les entrailles de la terre s’ouvrirent pour lui. Donc il pensa “Si je ne peux trouver cet endroit au bout du chemin… je me demande…. Hmmm … Je vais aller à la recherche du yogi”.

Et d’entamer donc sa deuxième recherche. Et il chercha et chercha avec diligence pendant beaucoup, beaucoup, beaucoup d’années. Et, finalement il trouva quelqu’un qui savait où était le yogi. La personne dit “Oui, oui, il est là. Je me souviens l’avoir vu encore hier. Au bout de cette vallée, dans cette petite maison au fond de la vallée. Et Kim traversa la vallée, le long de l’allée jusqu’au bout du petit chemin sombre et sale. Et, au bout de l’allée, surprise, il y avait une magnifique vallée.

Il pénétra dans cette vallée puis dans le palais et fut introduit devant le vieux yogi. Le palais était rempli d’or et d’un nombre infini de disciples et de richesses du disciplariat et du monde. Tout semblait abonder dans ce palais.
“Ah ha, ummm” dit le yogi, “je pensais…”.
Et à ceci Kim parla plus rapidement, “Je vous ai rapporté votre chandelier en fer, juste comme je l’avais promis”.
“Oh, tu veux dire que tu as décidé d’accomplir ton vœu” dit le yogi.
“Oh, oui, oui, je vous ai recherché avec diligence, dehors, ici, là, partout. Tenez, voici votre chandelier” dit Kim.
“Mon fils, as-tu trouvé la magie du chandelier “?”
“Oh, oui, oui, je peux en obtenir douze pièces par jour” dit Kim. “Ah, mon fils, comme les gens sont facilement perdus par le maya du guru” dit le guru. “Comme nous nous leurrons facilement en demandant à la nature un penny d’amour quand il y a une richesse infinie d’amour qui pourrait être demandée. Viens ici. Laisse-moi te montrer un peu de la magie du chandelier en fer.”

Et sur ce le vieux yogi prit un bâton, une canne en fait, et avec le bâton il frappa symboliquement le côté droit du chandelier et comme par magie une rivière d’or s’ouvrit et s’écoula de ce côté du chandelier. La fluidité de l’or se figea en rubis, diamants, pierres précieuses et pièces.
“Oh c’est un bon tour, Maître“, dit Kim.
“Oui, mon fils,” dit le guru, “tu m’as rapporté diligemment le chandelier et je te donnerai tout l’or que tu peux porter et un chameau pour le transporter. Tu peux partir demain matin.”
“Est-ce de l’or, de l’or qui ne fondra pas ?” demanda Kim.
“Oui, cet or ne fondra pas parce qu’il a été obtenu par le frottement du bâton contre le côté droit du chandelier,” dit le guru.

Vint la nuit. Kim dormait. Vint le matin. Kim se réveilla. Kim vit le chandelier. Il était en train d’emballer tous les sacs d’or quand tout à coup il pensa “Je ne puis charger plus d’or sur ce chameau.” Et, encore une fois, tout à fait par hasard j’en suis sûr, du coin de l’œil Kim aperçut juste le chandelier en fer. Il le mit donc aussi dans un sac et partit au galop. Il rentra à la maison. Il mit l’argent devant sa mère. Elle était ravie. Il était là, tout cet or. Elle le regardait et il ne fondait pas. Wow, elle était si heureuse. Il dit, “Oh ce n’est rien ! Tu veux voir quelque chose !” Et il saisit le manche à balai et frappa le côté gauche du chandelier. Et surprise le chandelier s’ouvrit et aspira tout l’or et les bijoux et les perles qui étaient sur la table, et croyez-le ou pas, aspira le chandelier dans ce trou.

Sa mère dit “Ah, Kim, ne sois pas découragé. Il y a des moyens de vivre et de gagner sa vie”. Mais, Kim ne pouvait que se souvenir de ce qu’il avait vu, et surtout de ce qu’il avait perdu. Sa mère pouvait vivre avec la vérité que tout arrive et tout reflue encore de la source de notre être, le Chandelier en Fer. Mais Kim devait vivre avec la mémoire de sa propre inaptitude, avec sa propre mauvaise attitude, avec son propre vol et sa proche proximité de la sagesse.

C’est une longue, très longue histoire didactique. C’est une histoire très puissante. Tissés en elle sont certains secrets très profonds sur vous et moi, sur nous. Sur la création. Sur la conservation. Sur la dissolution. Très, très important.

— Goswami Kriyananda in “Méditation : Thanks for Thanksgiving”

Pratique : Le Hatha des Épaules

Pratique du yoga, tadasna

Nous abordons aujourd’hui le Hatha des épaules. La santé de la colonne dans la pratique des asanas comme dans la vie est contrôlée dans une large mesure par les modes de mouvements des hanches et des épaules.

Les épaules, comme les hanches, sont capables d’une grande variété de mouvements. Les mouvements principaux sont les rotations interne et externe. Elles peuvent également se déplacer vers l’avant ou l’arrière du corps. Ce mouvement avant/arrière peut prendre son origine dans la tête interne ou externe de l’humérus. Les avant-bras peuvent aussi tourner vers l’avant ou l’arrière, travailler ensemble dans des combinaisons variées qui affectent la stabilité des bras et des épaules et par conséquent de la colonne.

Commençons par regarder les bras dans Tadasana, la posture de la montagne debout. Nous commencerons aux épaules comme elles sont la racine du membre. Dans l’enfance, l’humérus repose dans la cavité de l’épaule dans ce que nous appellerions une rotation externe. C’est-à-dire que, si l’on se réfère à l’avant du corps, l’intérieur du bras tourne vers l’extérieur du bras.

Ce n’est pas le cas de la plupart des adultes. Tout ce dont nous avons besoin est de regarder les plis du coude pour le voir. Si les épaules se placent selon leur nature en Tadasana, les plis du coude devraient être tournés droit vers l’avant. Pour nombre d’entre nous, ils font face, jusqu’à  un certain point, vers le torse. Cela signifie que l’humérus est tourné dans une certaine mesure vers l’intérieur.

Lorsque les épaules tournent vers l’intérieur de cette façon, le sternum aura tendance à tomber plutôt qu’à  se soulever comme cela est le cas chez un enfant. Un sternum tombant pèse sur les poumons et le diaphragme, affectant finalement négativement le fonctionnement de tous les viscères.

Ainsi, pour la plupart d’entre nous, l’acte de ramener les épaules à leur état équilibré va nécessiter un certain degré de rotation externe. Si nous tournons l’humérus vers l’extérieur, la poitrine va s’expanser plus facilement et le sternum va se soulever. Si nous poussons cette action à l’extrême, la poitrine va tant s’ouvrir que les omoplates vont commencer à se pincer ensemble, rétrécissant le dos.

Pour garder le dos ouvert sans compromettre l’ouverture de la poitrine, il doit y avoir un certaine degré de rotation interne, mais pas de l’humérus. Les avant-bras doivent tourner vers l’intérieur pour ouvrir le dos. Les avant-bras doivent tourner suffisamment vers l’intérieur pour que les paumes soient face aux cuisses sans perturber l’ouverture de la poitrine. Ces actions opposées peuvent être utilisées pour créer une expansion égale du devant et de l’arrière du corps. Ces actions opposées sont le Ha et Tha des bras. La rotation externe de l’humérus et la rotation interne des avant-bras doivent être équilibrées pour créer le yoga des bras.

L’orientation des bras décrite dans Tadasana est le modèle de base pour les bras. Certains changements de mise au point sont nécessaires quand les bras quittent la position neutre. Par exemple, en Tadasana, si les coudes sont pliés et déplacés dans le dos, l’humérus va tourner vers l’intérieur dans sa cavité. C’est la position des bras utilisée en Sarvangasana, Purvottanasana et Chaturanga Dandasana.

Comme mentionné auparavant, cela va avoir tendance à faire tomber le sternum. Alors, pour soutenir l’ouverture de la poitrine, l’équilibre peut être atteint en déplaçant les têtes externes des humérus vers l’arrière du corps. Cela pourrait même donner la sensation d’être une rotation externe de l’humérus dans son action. En Sarvangasana, cette action est si nécessaire que les avant-bras sont même tournés vers l’extérieur pour aider à garder la poitrine ouverte en même temps que cela soutient le dos.

L’orientation des plis du coude est un bon indice du type d’actions nécessaires dans les bras pour faire ce yoga des épaules. On a déjà  dit que les plis des coudes devraient être tournés vers l’avant quand les bras sont aux côtés ou repliés dans le dos. Si les bras sont levés de 90° par rapport à la colonne, les plis des coudes seront à 45° l’un de l’autre. Si les bras sont levés au-dessus de la tête, les plis des coudes seront face à face.

Regardons Adho Mukha Svanasana comme exemple de bras au-dessus de la tête. Dans cet asana, les bras ne sont pas seulement au-dessus de la tête, mais ils portent en supplément du poids. Si l’humérus se déplace seulement en rotation externe, les plis des coudes essaieront de se faire face. Ce ne serait pas la position la plus stable pour les épaules. Cette action nécessite encore une fois d’être stabilisée par une rotation interne des avant-bras. Le résultat de cette rotation interne sera ressenti comme si l’on pressait les bords intérieurs des bouts des premiers doigts sur le sol. Entre la rotation interne des avant-bras et la rotation externe de l’humérus, les plis des coudes devraient finir par se faire face.

Ce n’est cependant pas là  la fin de l’histoire. Parce que cet asana porte le poids sur les épaules, il y a une tendance à se “pendre” aux épaules. On peut le voir par un renflement au niveau des aisselles. Ce renflement est la tête de l’humérus qui dépasse des aisselles. Cette instabilité des épaules peut avec le temps causer des dommages. C’est là  où les actions avant et arrière des épaules entrent en jeu. L’humérus doit être attiré vers l’arrière du corps en délogeant sa tête interne. Le ressenti dans les bras est que les aisselles et les avant-bras se soulèvent du sol quand les boules internes des premiers doigts pressent vers le bas et les premières vertèbres thoraciques se déplacent vers le sternum. Cet autre couple d’actions opposées crée équilibre et stabilité.

Ces actions des épaules, et de simples changements légers de mise au point, peuvent être utilisés dans toutes les asanas où les bras sont au-dessus de la tête comme Sirshasana, Pinca Mayurasana, Urdva Dhanurasana ou Adho Mukha Vrksasana.

Ce sont les deux modèles de base pour utiliser les épaules dans la pratique des asanas. En devenant de plus en plus équilibrées, une structure stable va se former. Cela créera un environnement plus sûr pour que Anahata chakra puisse s’ouvrir librement.

Déterminons sur quel champ de bataille notre Karma intense doit être combattu pour être adouci

Bhagavad Gita, champs de bataille

“Le karma a tendance à se manifester le long de l’axe Bélier-Balance, ou l’axe Capricorne-Cancer. Bref il a tendance à se manifester vers les Equinoxes et les Solstices. En Kriya yoga on dit qu’il a tendance à se manifester dans les signes cardinaux : Bélier, Balance, Capricorne et Cancer.

La Gita signale que l’espèce humaine est tripartite. Tout est triple comme l’ont dit les anciens Perses, Babyloniens, Syriens, Chaldéens et premiers Grecs. Triple est la conscience humaine : conscience quotidienne, subconscient et super-conscience.

Par conséquent si tout est triple, alors cela signifie que tout signe est aussi triple. Si maintenant je divise 30 degrés par 3, j’obtiens trois segments de dix degrés, des décans en langage mystique. Premier décan de zéro à dix degrés. Deuxième décan de dix à vingt degrés. Troisième décan de vingt à trente degrés.

Le premier décan traite du karma terrestre, du karma du corps. Le deuxième décan traite du karma du mental. Le troisième décan traite du karma spirituel. Le corps dense, le mental subtil et le spirituel, super-subtil.

Cela signifie que le premier décan sous-vibre avec le régent de ce signe. Par exemple, avec le Bélier, le premier décan est gouverné par Mars et sous-gouverné par Mars.

Le deuxième décan du Bélier est gouverné par Mars, mais son sous-régent est le Soleil (parce que Bélier est un signe de Feu et le Lion est le signe de Feu suivant (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre à partir du Bélier) et le Lion est gouverné par le Soleil.

Le troisième décan du Bélier est gouverné par Mars, mais son sous-régent est Jupiter (parce que Bélier est un signe de Feu et le Sagittaire est le signe de Feu suivant (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre) et le Sagittaire est gouverné par Jupiter.

Autre exemple avec le Taureau : le premier décan est Vénus-Vénus. Le deuxième décan du Taureau est Vénus-Mercure. Le troisième décan est Vénus-Saturne.

Cela signifie deux choses : premièrement, il n’y a pas 12 types de personnalité, mais (3 x 12) 36 types de personnalité.

Deuxièmement et mystiquement plus important, les 10 premiers degrés du Taureau se relient à la richesse inanimée, les 10 seconds degrés à la richesse animée et les 10 troisièmes degrés au karma de gloire. Avec le Taureau, comme avec les autres signes rattachés au karma des décans.

Maintenant regardez votre Ascendant : dans quel décan est-il ? Vous pouvez voir si votre Ascendant se manifeste karmiquement dans le plan physique, dans le plan mental ou dans le plan spirituel.

Regardez maintenant votre Soleil : dans quel décan est-il ? Vous pouvez voir le modèle karmique du Soleil. S’il est dans les dix premiers degrés, il est physique. S’il est dans les dix seconds degrés, il est mental et dans les dix troisièmes degrés il est spirituel.

Donc, d’après la Tradition, regardez votre Soleil, votre Lune et votre Ascendant. Si chacun de ceux-ci est alors entre vingt et trente degrés, vous savez que votre karma est spirituel et doit être résolu dans le royaume spirituel.

Si tous les trois sont dans les dix premiers degrés, cela signifie que, quelque soit ce morceau de karma, il va se manifester physiquement et doit être résolu dans le royaume physique. Si tous sont entre dix et vingt degrés, deuxième décan, alors vous savez que le problème doit être mental et être résolu dans le royaume mental.

Nous savons que tout le karma d’une personne va s’éparpiller tout autour de l’horoscope. Par exemple, si votre Soleil est à un degré d’un signe, votre Ascendant à vingt deux degrés d’un autre signe, votre Lune à neuf d’un autre encore, le karma s’est étendu et vous devez déterminer principalement où le karma est très intense. Il en est de même avec les autres Forces planétaires.

Le schéma va du corps au mental à l’Esprit, et retourne au corps d’une nouvelle planète. Vous devez décider si vous pouvez mieux gérer le karma de votre corps que celui de votre mental, ou mieux votre Esprit et commencer à gérer le karma dans la bonne section, à résoudre le problème et à équilibrer le karma.

Tout ceci détermine quelle bataille karmique nous allons combattre. Où ce karma devra-t-il être rencontré, sur quel champ de bataille ? Est-ce que c’est corporel ? Est-ce que c’est mental ? Est-ce que c’est spirituel ?

Mystiquement la bataille la plus vitale est révélée au début de la Bhagavad Gita :

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Dharma-kshtra, Kuru-kshtra :

Sur le champ de bataille des désirs de mon cœur

ou la bataille de mon Devoir…
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Je veux suivre ce cours

Shanti,
— Goswami Kriyananda in Les Fondations Esotériques du Kriya Yoga – Kriya Samadhi, Niveau 3, KARMA

La Valeur de l’Action Harmonieuse

Caillou, sable, zen, harmonie

“Dans une époque de Dharma florissant, le gain de mérite a de la valeur mais dans une époque où le Dharma ne prospère pas, l’action harmonieuse prend une valeur inestimable.”

19. Quand vient l’aube et que surgit le soleil au-sommet de la montagne, le lotus bleu s’éveille et s’ouvre mais pas les pierres. Vous êtes ou une pierre ou un lotus. Quand viennent les Bénédictions du Seigneur et de la Lignée, vous devenez conscients de ces Bénédictions à cause de votre mérite passé. Seul à travers le mérite pouvez-vous vous éveiller à l’aube de ces Bénédictions.

20. Si nous mûrissons pour recevoir les Bénédictions, les Bénédictions nous recevrons. Le Guru ne peut vous transférer directement sa Sagesse ; il ne peut que vous guider sur le chemin susceptible d’éveiller cette Sagesse de l’intérieur de vous-mêmes !

21. Ce n’est qu’au prix d’un effort sur soi que se trouve la compréhension et qu’en suivant le Dharma que vous pouvez répondre aux Bénédictions du Guru.

Namaste mes Bien-aimés. Celui qui lit, celui qui étudie, celui qui comprend vraiment ce sutra, celui qui partage ce sutra, à cette âme l’Illumination est garantie.

OM TAT SAT OM

— Sri Goswami Kriyananda in Le Sutra du Lotus Bleu

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